Saut du Tarn : Manutention et Broyage 
NAISSANCE : GARRIGOU, MASSENET ET COMPAGNIE
En 1824, les terrains aux alentours du Saut du Sabo sont cédés à la société « Garrigou, Massenet et Compagnie » sur lesquels seront construits les usines du Saut du Tarn.
Avec comme ressource initiale 2 fours à cémenter et 22 martinets hydrauliques, débute alors l’activité de l’entreprise qui deviendra plus tard les FORGES DU SAUT DU TARN.
1824 – 1870 : CONSOLIDATION ADMINISTRATIVE
L’aube de l’entreprise verra de nombreux changements dans la gouvernance. Pour asseoir la qualité de la direction, Léon Talabot est nommé 3ème gérant de l’entreprise en 1831.
C’est en 1870 que l’usine devient la « Société anonyme des aciéries du Saut du Tarn », suite au remplacement de Jules Talabot, lui-même substituant de Léon Talabot, par Charles Vissac. C’est à ce moment qu’un véritable tournant va s’opérer pour Saut du Tarn.
1870 – 1883 : DIVERSIFICATION, MODERNISATION ET CROISSANCE
Charles Vissac diversifiera l’activité de l’entreprise en investissant dans un nouvel atelier dédié aux ressorts.
Complémentairement, l’usine créée 70 tonnes d’acier, 100 000 limes et 200 000 faux et faucilles. Cette dernière catégorie sera remplacée par la production de pelles et pioches, rendue possible grâce à l’investissement dans de nouveaux moyens de productions (turbine, moteur, laminoir, pilon).
En 1876, Adolphe Epinasse prend la tête de l’usine. Il modernisera le matériel et les techniques de fabrication, notamment par l’achat de fours à creuset Siemens. Cette politique lui vaudra une médaille de bronze lors de l’Exposition Internationale de 1878, les produits obtiendront une médaille d’or.
L’hypothèse d’une construction d’un chemin de fer proche de l’usine pousse la direction à acheter une usine pour ne plus importer ses matières premières.
1883 – 1914 : REVOLUTION ENERGETIQUE
Dès 1883, malgré l’augmentation de la production, la baisse des prix de vente sur le marché couplé aux crises politiques et sociales françaises viennent freiner l’activité de l’usine. La situation n’est pas aidée par le retard de construction de la ligne de chemin de fer. Le retour au calme s’opérera dès 1895.
Les besoins en énergie étant toujours plus importants, la prochaine décennie verra la mise en service de 3 centrales hydroélectriques qui, couplées au rachat de droits d’eau supplémentaires, alimenteront les nouvelles machines-outils et un four électrique Héroult. Toutes ces structures emploieront 1300 personnes en 1910.
1914 – 1945 : GESTION COMPLEXE DANS UN CONTEXTE DELICAT
Saut du Tarn se voit obligée de participer à l’effort de guerre. 2 fours Martin s’installent en plus de l’acquisition d’une usine et d’une centrale hydroélectrique pour répondre aux demandes civiles. L’entreprise se verra récompensée pour la « production de paix ».
Saut du Tarn n’est pas épargnée par la crise d’après-guerre et devra se séparer du tiers de ses employés. Cependant, grâce à sa diversification et la fidélité de sa clientèle, l’impact de la crise est atténué.
DEPUIS 1945 : GESTION D’APRES-GUERRE
Après la Seconde Guerre mondiale, la mécanisation de l’agriculture pousse la société à développer ses gammes et à intégrer des pièces d’usure pour le machinisme agricole.
Dès les années 80, l’Europe est touchée par une crise de la sidérurgie qui va affaiblir la plupart des entreprises du secteur et les pousser vers plus de spécialisation sur leurs gammes et leurs productions. C’est dans ce contexte que l’entreprise intègre les Ets EXPERTON-REVOLLIER et prend le nom de FORGES DU SAUT DU TARN.
Grâce à ses équipes, la société va continuer à développer ses gammes et à industrialiser ses process, en particulier sur la fabrication de dents de fourches et se positionne aujourd’hui comme un expert sur le segment de la Manutention avec des ventes à travers le monde entier.
Gouvy: spécialiste Travail du sol
NAISSANCE : GOFFONTAINE
Le 15 Décembre 1751, Pierre-Joseph GOUVY obtient le droit de créer une fabrique d’acier, qu’il installa sur la Scheit, à l’Est de Sarrebrück. L’entreprise intégrera les forges alentours jusqu’en 1775, formant ainsi Goffontaine.
1751 – 1850 : UNE EXPERTISE RECONNUE, UNE SOCIÉTÉ FRANCAISE
Au début du XVIIIème siècle, la qualité de production de Goffontaine se voit récompensée lors de la première Exposition de Paris de 1800, ainsi qu’à l’Exposition de l’industrie française de 1806.
Cette notoriété assoie sa pérennité, malgré quelques remous dès 1815 causés par l’annexion de la Sarthe par la Prusse. Les deux jeunes frères GOUVY, souhaitant garder l’entreprise sur le territoire français, achèteront, dans un premier temps, un moulin à Sarralbe, qu’ils transformeront en forge, pour conserver une part de la société en France. En 1850, Goffontaine redevient française après le rachat de ses parts au travers de la société nouvellement fondée Gouvy frères et cie.
1850 – 1914 : DÉVELOPPEMENT ET DIVERSIFICATION
Dans la continuité de son développement, GOUVY se dotera en 1858 de la forge de Hombourg-Haut, sa 3ème usine, faisant grimper sa production à 940 tonnes d’acier par an, qui doublera la décennie suivante.
En 1870, l’Alsace et la Loraine sont prises par la Prusse. Les frères GOUVY, attachés à la France, préfèreront transférer leur activité sur le sol français. C’est ainsi que la forge initiale de Goffontaine sera cédée au profit d’un terrain à Dieulouard en Moselle, placé idéalement entre une voie ferrée et un canal.
Les 30 années suivantes seront synonymes de croissance exponentielle pour GOUVY, notamment grâce à une diversification de son activité qui permettra à l’usine de Dieulouard de multipier par huit sa production.
1914 – 1945 : UNE DIRECTION SOLIDE MALGRÉ LES TEMPÊTES
Malgré la rapide croissance de GOUVY, les deux guerres assèneront un coup dur sur l’activité. L’exode des populations, couplée à l’obligation de transférer plusieurs fois les ateliers entre les usines, mettront en difficulté la société à de nombreuses reprises.
Cependant, grâce à l’habile gestion de la direction, à la centralisation des ressources, aux améliorations matérielles et techniques, et à la focalisation de l’activité et des ressources sur l’usine de Dieulouard, la production atteindra 90% des tonnages d’avant-guerre en 1946.
DEPUIS 1950 : RENOUVEAU ET EXPANSION
Dès 1950, GOUVY reprend son développement et continuera son activité de manière indépendante sur le machinisme agricole jusqu’en 2010 où elle intégrera les Ets. EXPERTON-REVOLLIER et viendra contribuer à l’extension des gammes FORGES DU SAUT DU TARN, jusqu’alors spécialisée sur l’univers des produits de Manutention.
Gard : spécialiste Technique Viticole
NAISSANCE : GARD PERE ET FILS
C’est en 1875, que le forgeron Ferdinand GARD, développe son entreprise en ciblant l’activité vigneronne du Languedoc. Peu après la première guerre mondiale l’entreprise GARD commence à asseoir sa renommée avec la création de la “POTELIERE”, première charrue vigneronne.
1950 – 1960 : CROISSANCE ET EXTENSION DE GAMME
Fort de cette expérience, et face au développement du marché d’outillage agricole lié à la mécanisation de l’agriculture française, GARD s’investit dans le développement de différents produits adaptés aux nouveaux besoins des agriculteurs tel que le Gyrobroyeur en 1953 et la gamme des pulvérisateurs à disques. Les établissements GARD Père et Fils se positionnent alors comme une référence sur le marché de la pièce d’usure agricole, en particulier pour le travail du sol et la technique viticole.
1970 - 1990 : ÉVOLUTION DU MARCHÉ AGRICOLE
Grâce à sa place dominante et la qualité de sa production, la société est prospère jusqu’aux années 1970. Malgré l’orientation vers l’exportation dans les pays en voie de développement, l’entreprise connait une forte régression en ligne avec le marché. En Octobre 1983, face à cette situation, GARD SA s’allie aux sociétés VIAUD-LEVESQUE, DURO et DEGUILLAUME et se spécialise dans le matériel agricole tracté destiné au nettoyage et au travail du sol.
1990 – 2024 : REPRISE : OPPORTUNITÉ EN PÉRIODE COMPLEXE
En février 1993, M. LEBRUN reprendra la direction des établissements GARD alors en difficulté sous un statut S.A.R.L. La société a alors renoué avec de la croissance économique jusqu’à ce que ses difficultés la rattrapent en 2024. La marque GARD est alors reprise par le groupe expert en machinisme FORGES DU SAUT DU TARN afin de garantir la pérennité de la fabrication des pièces d’usure pour les machines agricoles GARD.